Inscrit à l'inventaire des monuments historiques, l'histoire de ce pont qui n'a de camisard que le nom, est liée à celle de la voirie communale.
Dans les 1600, il n'existe dans le secteur que deux axes de circulation importants : celui d'Anduze au chemin royal du Perrerey par Mialet appelé "Grande Drailhe du Languedoc" et le chemin de Mialet à Saint Jean de Gardonnenque. Avant 1690, ce réseau est en fait constitué de pistes muletières étroites et à forte pente. Il n'existait alors dans la commune aucun char attelé.
Entre 1690 et 1693, les deux grands axes sont portés à un gabarit "carrossable" (dix pans de large avec retrait à vue de seize pans).
Les travaux exécutés pèsent lourdement sur la commune en argent (8000 livres) et en corvées alors que la construction de l'église est en cours. A cette époque, la traversée du Gardon s'effectue à gué ou à l'aide d'une "planche" posée depuis 1686. La construction du pont est effectuée entre 1714 et 1718. Une partie des pierres utilisées à sa construction proviennent de la tour qui surplombait le rocher de Corbières.
Cette construction ne se fera pas sans difficulté et "Requêtes", "Délibérations", "Lettres" et "Placets" mentionnent des affaires d'augmentation des coûts de construction, dommages causés aux riverains et même une affaire de Vieille Tour de Courbière appartenant au Seigneur de Mialet dont on aurait extrait des "pierres taillées à pointe de Diamant" pour les insérer dans la construction.
En 1720, le pont est en partie "démantelé" par suite d'une forte crue et ne sera réparé qu'en 1782. Jusqu'à la fin du XIXe siècle et l'aménagement des chemins départementaux, le réseau de communication de Mialet n'évoluera pas constituant par sa vétusté un handicap sérieux au développement de la commune.
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